Dans l'ombre des dinosaures (Paris, avril 2010)

Publié le par Irene Cadel

Pourquoi pas ? Se reporter à une époque lointaine c'est un bon moyen de relativiser les contrariétés quotidiennes !

  

Alors au Muséum d'histoire naturelle, il y a bien cette exposition sur les dinosaures et ceux qui leur ont survécus : les mammifères. Plusieurs espaces pour remonter le temps : du Crétacée (85 millions d'années en arrière) au Tertiaire (65 millions d'années en arrière), un gros plan sur cette période charnière qui voit disparaître les dinosaures et autres reptiles alors que vont s'épanouir les mammifères.

 

Au Crétacée, il fait bon vivre ça devait être formidable ! On nous montre des sacrés phénomènes, provenant de France, d'Argentine, du Canada, de Chine etc. Mais on nous explique bien qu'il est loin d'être simple d'opérer une classification des bestioles, on répértorie près d'une quarantaine d'oeufs en fonction de leur forme et leur structure... alors Titanosaure découvert lors de la construction de l'A8, Carnotaurus d'Argentine le plus grand prédateur avec ses deux cornes, Bambiraptor du Montana (USA) vraiment petit mais plutôt pas rassurant avec des griffes en forme de faucille et des dents acérées et autres fantaisies de Patagonie. Dinosaures à plumes, dinosaures à cornes, dinosaures à bec de canard dont le Tsintaosaurus d'origine chinoise se caractérise par une jolie corne au sommet du crâne.

 

Mais à part les dinosaures, on retrouve un peu les mêmes végétaux et insectes aussi !

 

Sous l'eau, c'est étonnant mais outre les reptiles marins tels le Plesiosaure (juste 12 mètres) avec un coup très très long amateur de mollusques et de poissons, on retrouve nos crevettes et coquillages !

C'est qu'à la fin du Crétacée et bien pour les poissons c'est extra. Ils se multiplient et se diversifient par contre pour les ammonites (dont on voit un fossile géant) c'est un peu le déclin...

 

Alors on apprend aussi comment les scientifiques sont capables de mesurer le temps et de reconstituer le contexte général du Crétacée. Il y a en effet les microfossiles : les faraminifères présents depuis plus de 450 millions d'années (!) corps unicellulaire avec des coquilles aux formes très variées dont l'étude permet de caractériser les âges.

 

Entre le Crétacée et le Tertiaire, que s'est-il passé pour expliquer le bouleversement de l'écosystème : des espèces disparaissent, d'autres évoluent...

 

Trois hypothèses sont présentées. Il y a d'abord eu un refroidissement sur 5 millions d'années (au Crétacée il fait en moyenne 20°) et une nouvelle répartition de la végétation. Il y a aussi le volcanisme au nord ouest de l'Inde, durant 600.000 années des éruptions se produisent libérant sur des centaines de kilomètres des gaz sulfurés, et puis enfin 65 millions d'années en arrière il y a la chute de la météorite dans le Golfe du Mexique, et son impact augmentant considérablement les gaz sulfurés, les océans se modifient, l'écosystème est perturbé... les reptiles volants, terrestres, marins disparaissent, et les mamifères font alors la conquête des nouveaux espaces. Pourtant il y a encore beaucoup de mystère sur cet immense bouleversement ... et je n'ai pas très bien compris, il semble que réunies ces trois hypothèses ne peuvent expliquer parfaitement la disparition des dinosaures ... voilà

 

des dinosaures, ils nous restent quand même les oiseaux et les crocodiles

plein d'évolutions distinctes pour les mammifères selon qu'ils collent (mangeurs d'insecte à la langue bien pendue), grimpent, nagent, saississent (avec leur nouvelle trompe), rongent, volent, broutent ou cisaillent...

 

Parcours dépaysant ...

 

Publié dans Actualité

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